Les végétariens et le sport

Vegan, vegane et veganisme

Par Nicolas - 6 minutes de lecture
vegan et sport

Il existe différents niveau au sein des végétariens, certains ne consomment pas de viandes, d’autres pas d’animaux et d’autres excluent tout ce qui vient de l’animal. Ce sont des choix de vie, nous allons rappeler tout cela et expliquer en quoi consiste le véganisme.

Sommaire

Rappel sur ce qu’est le végétarisme, la base du courant végan

Le végétarisme est une base alimentaire universelle car certaines populations n’ont pas accès à la viande quotidiennement, et ont ainsi recours aux aliments végétaux protéinés (légumineuses par exemple), que cela soit dans les pays riches et moins riches. A l’heure actuelle, c’est une forme de philosophie de vie où les individus cherchent à se « nourrir » différemment en intégrant très souvent les notions de préservation de l’environnement, de la vie animale associées aux effets bénéfiques sur la santé dans un second temps.

Le végétarisme a apporté une réflexion sur les dérives de l’industrie agro-alimentaire et a invité les individus à se poser les questions du « Bien Manger ».

Les différentes variantes de régimes végétariens

Je vous donne les principaux régimes végétariens:

  • Le régime ovo-lacto végétarien: la base est assurée par les céréales et produits céréaliers (blé, riz, épeautre, maïs, seigle, orge, pain, pâtes,…), les légumineuses (lentilles, pois, haricots, fèves…), les produits laitiers (lait, yaourts, fromages…) ainsi que les œufs,
  • Deux variantes plus strictes sont les régimes lacto-végétarien et ovo végétarien, identiques au précédent sans les œufs pour le premier et sans les produits laitiers pour le second,
  • Le régime végétalien (végétarien strictosensu): les produits et sous produits animaux sont évincés, c’est-à-dire la viande, le poisson, les œufs, les insectes, les produits laitiers mais aussi le miel, la gélatine alimentaire…

Qu’est ce qu’être vegan ou vegane ?

Être végane ou végan, c’est tendre à exclure l’exploitation animale et l’utilisation d’animaux à des fins alimentaires mais aussi dans tous les autres domaines de la société : cuir, laine, fourrure d’animaux, soie, … produits cosmétiques dont les tests sont réalisés sur les animaux et ne comportant pas aussi d’ingrédients d’origine animale comme la cire d’abeille par exemple. Ainsi, au niveau alimentaire, on est sur un végétalisme pur.

Est-ce simple ou compliqué d’être végan ?

Malgré une grande conscience de l’exploitation des animaux… le corps ne supporte pas forcément ce type alimentaire végétalien et tombe très souvent dans le flexitarisme (consommation occasionnelle de viande). Il quitte alors le « cercle » mais cela reste très difficile pour les végans car ils s’identifient justement au  « groupe ». Lorsqu’ils le quittent, leurs repères s’effondrent.

Pour certains, on ne voit généralement les effets négatifs du véganisme que par la suite (déficiences voir carences en protéines, certaines vitamines, minéraux) . Et lorsque l’on fait le bilan, les patients voient bien que ça a dévié. De ce fait, rares sont les personnes qui mangent de nouveau de la viande par choix. Pour une partie, très souvent dans le milieu sportif, ils reviennent à intégrer par compensation à l’opposé extrême des « cheat meals » (ou encore repas de triche associé à la junk food et au mal manger incluant pizzas, hamburgers, frites, sauces…) où tout est permis au niveau alimentaire, comme un effet boomerang de l’éviction alimentaire.

Mais pourquoi se faire tant de mal en ingérant de la viande au lieu de parier sur d’autres protéines animales ? Ce retour brutal au régime carnivore s’explique. En réalité, les personnes véganes peuvent passer directement à la case végétarienne large et c’est d’ailleurs ce qui se passe le plus souvent. Les protéines et les micronutriments du poisson, des œufs, des crustacés et des coquillages suffisent amplement. Redevenir carnivore est donc plus rare, mais cela arrive lorsque des personnes ont suivi un régime végan le plus souvent par effet de mode. Les anciens puristes préféreront donc plus naturellement aller vers le poisson que la viande, même si les deux aliments ne se valent pas.

En conclusion sur ce thème végan, végane et véganisme

On peut pourtant être végan et en bonne santé. Mais, ce qui est bon pour une personne ne l’est pas forcément pour une autre. Chaque individu est unique et doit composer en fonction de ses propres besoins physiques, physiologiques et mentaux. Déstructurer les personnes en les aiguillant dans une voie unique, soi-disant meilleure que les autres, reste la pire des choses pouvant amener à la maladie.  Surtout quand on sait le nombre de compléments alimentaires que certains conseillent pour éviter des carences et les conséquences qui peuvent en découler. Je reçois certains patients végans qui sont malades. Par exemple, il arrive que ces derniers consomment trop de fruits (tendance frugivore). Et le sucre du fruit se transforme alors en graisses (lipides) lorsqu’il passe par le foie. Résultat, cela favorise l’engraissement de cet organe et les patients obtiennent un “foie gras”, à la manière des canards et des oies. A ce moment-là, je confirme ma position que le courant vegan n’est pas une unique voie qui serait adaptée à l’ensemble de la population. Les extrêmes, dans tous les secteurs, ne sont pas forcément la solution…

Montrer, lors d’émissions, la corrélation positive entre veganisme et performance dans le sport pour un nombre donné d’athlètes servant de référence car connus médiatiquement pour leurs résultats, c’est comme si on réalisait la même chose avec des sportifs omnivores équivalents au niveau des performances sportives. Car il n’ y a pas que le « Sans gluten » qui favorise les bons résultats comme à une certaine époque où cela était en vogue! 😉

Ainsi, tous les goûts sont dans la nature. Chacun doit faire sa propre théorie par rapport à l’ensemble des théories environnantes. Il n’y a pas qu’une seule alimentation unique pour tout le monde.

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Nicolas AUBINEAU
Diététicien Nutritionniste du sport et en clinique