Les maladies cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires constituent la 1ère cause de mortalité dans les pays développés et représentent 1/3 du total des décès en France. Environ 20 millions de personnes sont concernés par ce risque. En France, chaque année, les maladies cardiovasculaires se chiffrent par 120000-130000 crises cardiaques et autant d’attaques cérébrales et sont responsables de près de 80 000 décès par infarctus du myocarde. La classe d’âge la plus touchée par ces maladies reste celle des 45 – 54 ans (plus d’un tiers des décès).

Sommaire

Quelles sont les différentes maladies cardiovasculaires?

L’athérosclérose peut se développer à différents niveaux en fonction des artères touchées :

  • Au niveau des artères du cœur appelées coronaires, se traduisant par des angines de poitrine voire un infarctus du myocarde;
  • Au niveau des artères du cou appelées carotides et des artères du cerveau appelées artères cérébrales, se traduisant par des accidents vasculaires cérébraux;
  • Au niveau des artères du rein appelées artères rénales, provoquant des insuffisances rénales;
  • Au niveau des artères irriguant les membres inférieurs (appelées aorte abdominale (portion sous-rénale), artères iliaques primitives et iliaques externes, artères fémorales communes et fémorales superficielles, artères poplitées, et les artères de la jambe au nombre de trois (artère tibiale antérieure, artère tibiale postérieure et artère fibulaire), se traduisant par des claudications et des artérites oblitérantes des membres inférieurs.

Qu’est ce que l’Infarctus du Myocarde (IDM)?

L’Infarctus du Myocarde ou Crise Cardiaque » est défini comme une diminution de l’apport en oxygène aux cellules du muscle du cœur, responsable de la mort de ces cellules et donc de la destruction d’une partie du muscle cardiaque.

C’est une maladie très fréquente, qui prédomine chez l’homme et apparaît en priorité chez les sujets ayant des facteurs de risque cardiovasculaires tels que le tabac, l’obésité, l’existence d’un diabète, d’un taux élevé de cholestérol et d’une hypertension artérielle (HTA).

Il est provoqué par une obstruction totale d’une artère coronaire en raison d’une rupture de la plaque d’athérome, avec formation d’un caillot (thrombose). Le sang et l’oxygène, et donc l’énergie indispensable au fonctionnement du muscle cardiaque, ne sont plus apportés. Le plus souvent, l’IDM se manifeste par une très violente douleur avec sensation de compression (« étau ») dans la poitrine, pouvant irradier dans les bras et la mâchoire.

Pour information, les signes de l’IDM les plus courants sont les suivants:

  • Essouflement,
  • Douleurs thoraciques,
  • Douleurs irradiantes au niveau des bras, épaules, dos, cou, mâchoire,
  • Fatigue inhabituelle,
  • Sueurs froides,
  • Etourdissement soudain,
  • Nausées, vomissements, brûlures gastriques…

Qu’est ce que l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)?

L’Accident Vasculaire Cérébral est principalement dû à l’atteinte par l’athérosclérose d’une artère cérébrale.
En se formant au niveau des carotides, la plaque d’athérome limite la circulation du sang vers le cerveau.

Il existe 2 types d’AVC :

  • 80% des AVC sont ischémiques. Les diabétiques et les hypertendus en sont les principaux sujets puisque ces maladies aboutissent à un épaississement de la paroi des artérioles cérébrales jusqu’à l’occlusion.
    Dans tous les cas d’infarctus cérébral, il existe une mort neuronale, due au manque d’apport en oxygène. La récupération n’est possible qu’avec le temps et une rééducation.
  • 20% des AVC sont hémorragiques. On parle alors d’hématome.

Ces lésions peuvent être l’occlusion (par thrombose ou embolie), la rupture, une diminution de la circulation par chute de la pression sanguine, une modification du calibre vasculaire, un trouble de la perméabilité de la membrane vasculaire, une augmentation de la viscosité ou autre trouble du sang circulant.

Les principaux facteurs de risque de la survenue d’un AVC sont :

  • L’hypertension artérielle (la moitié des AVC surviennent sur une HTA chronique),
  • Le tabac (facteur de risque de l’athérosclérose carotidienne),
  • L’hypercholestérolémie,
  • Le diabète,
  • L’alcoolisme chronique,
  • Les contraceptifs oraux…

Les facteurs de risque ne s’additionnent pas entre eux, ils se multiplient. Ainsi, l’athérosclérose (formation de plaques d’athérome au niveau des artères dues le plus souvent à l’association HTA, âge et tabac par exemple) est la première cause des AVC ischémiques.

Qu’est ce que l’Artérite Oblitérante des Membres Inférieurs (AOMI)?

Quand ce sont les artères irriguant les membres inférieurs qui sont touchées, les patients développent alors une maladie que l’on appelle Artérite Oblitérante des Membres Inférieurs. Cette dernière touche environ 1% des Français avant 50 ans et majoritairement les hommes après 50 ans.

Parmi les facteurs de risque, le tabac occupe la première place.

L’évolution de cette maladie réduit progressivement le calibre des artères. Il apparaît alors des douleurs intenses dans les mollets, notamment au cours de la marche entraînant l’arrêt de l’effort. Un temps de pause plus ou moins long est alors nécessaire afin de pouvoir reprendre l’activité. L’effort ne peut être maintenu en continu, il est donc réalisé de manière intermittente.

En évoluant avec le temps, les douleurs sont de plus en plus fortes et fréquentes, survenant même au repos. Au stade ultime, lorsque l’artère bouchée ne véhicule plus le sang et l’oxygène nécessaires à la vie des tissus, le territoire de la jambe concerné meurt peu à peu, jusqu’à laisser apparaître une gangrène qui peut aboutir à une amputation dans les cas les plus extrêmes

En conclusion sur les maladies cardiovasculaires

La prise en charge hygiéno-diététique (alimentation, activité physique, sommeil…) à visée préventive sur les maladies cardiovasculaires reste la première « arme vitale » à mettre en place. Il est essentiel de partir sur cette base si on veut des résultats positifs sur le long terme. La notion de chronicité est essentielle. Il faut récolter des habitudes saines pour évoluer vers un comportement prophylactique pour soi. Cela bien évidemment demande une démarche active (prendre ses baskets et sortir marcher, faire la cuisine, réfléchir sur soi, ne pas être dans le déni…) et non passive (juste prendre des médicaments). Il faut sortir de sa zone de confort!

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