La diététique clinique

L’alimentation, simple solution ?

Par Nicolas - 4 minutes de lecture
alimentation solution

L’alimentation reste une véritable discipline à part, de part sa qualité que l’on impose depuis plusieurs années. En effet, entre sa provenance (circuits courts), son origine Biologique, ses dictats sur le poids notamment, mais aussi sur les préjugés concernant les différentes formes artistiques que l’on lui prête, à savoir : « manger moins gras, moins sucré, moins salé, plus de légumes, plus de fruits, moins de viandes, charcuteries, … » que sa quantité avec la notion de « moins de » voir « plus du tout », pour arriver au final à un système binaire « tout-ou-rien » qui ne correspond à personne. Car, c’est cela le grand mal à l’heure actuelle. Surfer sur l’ignorance ou l’effet « Dunning-Kruger » reste une parfaite explication, ou encore plus une illustration pour cela. La diététique clinique s’en inspire.

J’entends souvent les mêmes paroles allant dans le sens d’une théorie facile et surtout implacable à appliquer, « je sais ce qu’il faut faire », « on nous le répète tous les jours au niveau des médias, journaux, émissions télé… qu’il faut faire comme ci ou comme cela…». En d’autres termes, il faudrait simplement passer du Savoir au Faire comme si de rien n’était. Pas si simple que cela malheureusement… Le comportement alimentaire intervient alors, la relation entre l’Homme et l’aliment devient alors essentielle.

Sommaire

Il faut regarder l’alimentation de manière générale

L’alimentation est un tout et non un seul aliment, il y a des interactions entre chacun et tous se complémentent. Si on réduit en se focalisant sur l’effet de la consommation unique d’un nutriment corrélé à un effet bien spécifique, on est plus dans le cadre de la recherche analytique que de la mise en place pratique sur le terrain d’une alimentation positive pour votre organisme. Il y a des interactions et des synergies d’actions entre tous les nutriments, donc on ne peut que raisonner ainsi. C’est comme si on prenait juste la relation du gluten avec la performance ou du cholestérol dans l’incidence cardiovasculaire, cela est perdu d’avance car il reste une multitude de paramètres et causes interconnectées.

Alimentation et calories, une aide à la prise en charge… ?

Pour ce qui est des calories (les calculateurs type montre donnent des ordres de grandeurs très moyens), il ne faut pas rester fixer dessus, on peut juste s’en imprégner pour orienter en sachant que ce ne sera pas une équation sans fautes. Ne chercher pas absolument à réaliser entrées = sorties car ce n’est pas si simple que cela. Si on applique que ce paramètre, on s’éloigne de la vraie nature de l’être humain en l’incitant à consommer de manière orthorexique et robotisée. On s’éloigne ainsi de ses propres sensations en imposant le fait que « c’est comme cela et pas autrement« . Cela reste mon point de vue de diététicien clinicien et sportif et surtout des retours terrains sportifs et non sportifs.

L’alimentation, complexe et simple à la fois!

« Ce que vous apportez à votre corps conditionne vos chairs »

Le comportement alimentaire reste le fondement de notre relation avec l’alimentation. Il évolue progressivement (« notion de temps d’adaptation propre à chaque personne») tout en sachant que de petits changements permettent de grands bénéfices pour sa santé avec le temps.

En conclusion sur l’alimentation

L’alimentation n’est pas que mathématique et abstraite, elle est émotionnelle et psychologique, sensitive. Ce dernier point pour moi est le plus important mais, il est, pour de nombreuses personnes, non paramétrable de manière précise donc non sécurisant.

C’est un vaste sujet, très intéressant, que chaque personne doit travailler par rapport à lui-même, à ses connaissances, à sa curiosité et son environnement propre, afin de réaliser et mettre en place sa propre théorie, celle qui lui correspondra le mieux à sa structure globale à l’ «  instant t » et qui sera unique au final, différente du voisin de la vie de tous les jours ou encore du partenaire d’entraînement. :). C’est comme cela que l’on progresse et qu’on devient toujours un peu plus « sage », tout en sachant que l’on ne sera jamais assez sage jusqu’à la fin de sa vie.

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Nicolas AUBINEAU
Diététicien Nutritionniste du sport et en clinique